prime sans DPE. Avant de solliciter MaPrimeRénov’, il faudra un DPE ou un audit énergétique. La maison est classée E maximum? Son propriétaire pourra encore prétendre à une aide pour des travaux monogestes, et installer -par exemple- une pompe à chaleur.
En revanche, si le logement est classé en F ou G, aucune aide ne sera délivrée sauf pour une rénovation globale: les travaux devront permettre de sauter deux classes du DPE minimum, comporter au moins deux gestes d’isolation et le traitement de la ventilation.
Le gouvernement arrête de financer des pompes à chaleur dans des logements mal isolés, sauf si cette pompe à chaleur s’inscrit dans une rénovation plus globale.
Une subvention encore plus généreuse
L’aide avait été déjà revalorisée au 1er octobre pour tenir compte de l’inflation et de l’envolée des prix de matériaux. Les rénovations globales –le gouvernement en veut 200.000 dès 2024– vont donc bénéficier des largesses de l’État.
Pour les ménages les plus modestes, le reste à charge est réduit à sa portion congrue : « pour un ménage aux revenus très modestes, le taux de financement socle sera de 80% pour une assiette de travaux éligible comprise entre 40.000 et 70.000 euros (HT) selon l’ambition du projet ».
L’aide pourra être majorée de 10% encore pour les logements qui sortent de leur statut de passoire énergétique et atteignent au minimum une étiquette D.
Un coup de pouce supplémentaire pour la PAC
Si les passoires énergétiques n’ont plus droit aux travaux monogestes, les autres logements, eux, pourront continuer à installer une pompe à chaleur. Pour accélérer la sortie des énergies fossiles, le gouvernement les encourage même avec une aide revue à la hausse. Le montant de la revalorisation des aides pour installer une Pac n’est pas encore déterminé, mais il devrait être suffisamment conséquent afin de réduire le reste à charge des ménages.
L’Accompagnateur Rénov’ à la rescousse
Les ménages sont perdus dans la rénovation ? Peur de se faire avoir ? L’Anah (Agence nationale de l’habitat) conditionne l’obtention de ses aides à un accompagnement obligatoire. Autrement dit, derrière chaque rénovation globale, il y aura forcément un Accompagnateur Rénov’.
Une dépense supplémentaire pour les gens qui veulent rénover leur bien, mais une dépense qui sera aussi prise en charge, tout ou partie, par MaPrimeRénov’ : « Cette prestation d’accompagnement sera financée à hauteur de 100% pour les ménages aux revenus très modestes, 80 % pour les revenus modestes, 40 % pour les revenus intermédiaires et 20% pour les revenus supérieurs, dans la limite d’un coût plafond de 2.000 euros qui pourra atteindre 4.000 euros dans les situations spécifiques de traitement de l’habitat indigne et de la précarité énergétique pour les ménages aux revenus les plus modestes. »
Un parcours simplifié pour les aides
Trop compliqué de s’y retrouver dans les aides ? Le gouvernement poursuit la simplification. Un seul dossier suffira pour solliciter à la fois MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie (CEE), mais aussi l’éco-PTZ qui sera prolongé jusque 2027. « Le montant des aides au titre des CEE est donc intégré directement dans le montant de MaPrimeRénov’ sans autre démarche de la part des ménages ».
Le confort d’été aussi financé par MaPrimeRénov’
Autre nouveauté, le ministère annonce la prise en charge de plusieurs équipements pour améliorer le confort d’été dans les logements. « Le nouveau parcours accompagné pour les rénovations d’ampleur intégrera cette dimension nouvelle, afin de lutter contre les bouilloires thermiques au même titre que les passoires. » Dans le détail, les brasseurs d’air, les protections solaires de parois vitrées et même les pompes à chaleur (y compris air/air réversibles!), pourront notamment être financés.